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Ce vœu je le répéterai du haut de la chaire, jeudi prochain et, dans le courant, de janvier, nous aurons, avec M. l'abbé, la douce joie d'aller vous l'offrir de vive voix dans une visite à domicile que nous ferons à tous nos chers Paroissiens.
Nous avons gardé le meilleur souvenir du cordial accueil que vous avez bien voulu nous faire l'année dernière et maintenant que nous commençons à mieux nous connaître, cette visite, cette causerie amicale au coin du feu ne sera pour nous que plus agréable.
Nous exprimons d'avance nos regrets à ceux que nous aurions la malchance de ne pas rencontrer.
Je reviens à mes souhaits et vous demande la permission d'insister sur la condition essentielle de votre bonheur.
Voyez-vous, chers Amis, Dieu seul peut vous rendre heureux; Lui seul peut vous conserver la santé, faire prospérer vos affaires, garantir vos récoltes, maintenir la paix dans les familles et dissiper les nuages qui assombrissent trop souvent votre cœur.
Par conséquent, la réalité et l'intensité de votre bonheur sont en raison directe de votre union avec Dieu par la vie chrétienne. Voilà la vérité.
Il importe donc souverainement que nous prenions et que nous gardions vis-à-vis de Dieu l'attitude et les rapports qui doivent assurer notre bonheur.
Or, sans entrer dans une analyse trop minutieuse, je distingue à ce points de vue, parmi vous, quatre catégories bien tranchées.
- Ceux qui après avoir renié Dieu de laur Première Communion, ont pris nettement parti contre Lui.
- Ceux qui, ayant gardé la foi, se tiennent systématiquement éloignés de toute pratique religieuse.
- Ceux qui se contentent d'aller à la messe aux grandes fêtes de l'année.
- Ceux enfin qui, comprenant la gravité de leurs devoirs de chrétiens, sont fidèles à Dieu et vivent intégralement leur foi.
Me liront-ils ceux qui, non contents d'avoir renié le Dieu de leur Baptême et de leur Première Communion, s'acharnent contre lui et se font les apôtre de l'irréligion et de l'impiété?
Ils n'échapperont pas plus que les autres au jugement de Dieu et puissent-ils dans leur ignorance, y bénéficier des circonstances atténuantes! Ils sont ici une infime minorité : je demande à Dieu de les éclairer et j'appelle chaque jour sur eux la miséricorde de la grande Victime redisant à son Père :"Mon Père pardonnez-leur : ils ne savent ce qu'ils font!"
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