Les Mées, 28 décembre 1913.

Bonne, sainte et heureuse année! Ce vœu jaillit du plus intime de mon cœur. Mais que peut mon affection pour le réaliser?
Aussi c'est vers Dieu qu'il monte directement comme un appel à sa puissance et à sa bonté : "Mon Dieu, faites comprendre à tous mes chers Paroissiens qu'il n'y a pas de vrai bonheur dehors de Vous, en dehors de la voie qui aboutit à l'éternelle union avec Vous!"
Voilà mon vœu, voilà ma prière; la formule varie, le fond reste toujours le même.
Je suis intimement convaincu que ce vœu réalisé, cette prière exaucée vous seriez tous heureux!
Qu'est-ce, en effet, que le bonheur?
Ecoutez, sous forme de vœu, la réponse de nos pères : "Bonne année! Bonne santé! et le Paradis à la fin de vos jours!"
BONNE ANNÉE! Oui, qu'elle soit bonne de tout ce que Dieu y mettra de ses joies, de ses bienfaits, de sa paix, de Lui-même; Il est la Bonté même!
BONNE SANTÉ! C'est le premier des biens temporels, je le souhaite à tous sans exception. Ce bien, aucun ne pourrait le remplacer : il vous consolera au besoin de la privation de tous les autres.
LE PARADIS À LA FIN DE VOS JOURS! Le ciel est une conquête, vivez donc de manière à gagner votre part du Paradis. De tout cœur, je plains ceux qui n'y croient pas ou vivent comme tels, et, pour les convaincre, je serais disposé à tous les sacrifices.
SATÉ DU CORPS dans le plein épanouissement de ses forces, dans l'exercice intense et fécond de ses facultés; SANTÉ DE L'ÂME par la pratique fidèle des devoirs du chrétien.
Prospérité de vos INTÉRÊTS MATÉRIELS, succès dans les affaires, pas de gelées tardives, abondance de fruits, prix rémunérateurs, etc., etc., voilà simple et beau comme la vérité et la charité le vœu de votre Curé et de son vicaire, pour tous leurs Paroissiens.