La Magie SarrasinePoème d'Arlette Hoffmann - 1998 |
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Dans ce coin de Provence, est un endroit magique Où la nature flirte avec la musique. Et dans la clarté du soleil levant Voici ce qu'on y entend c'est d'abord La complainte des Pénitents, Le chant joyeux des enfants, Le profond soupir des amants, Le pas pesant des vieilles gens. La plainte nostalgique des souvenirs, Le chant d'Amour, d'espoir en l'Avenir, Le souffle de la fleur qui va mourir, Le babillement de celle qui va s'ouvrir, La trille légère du Rossignol, Le froissement d'ailes de son envol. Alors dans un geste plus que délicieux, En se laissant glisser sur un lit mousseux, Offrant son corps et son âme, enfin heureux, Fermant les yeux quelqu'instant, ô sublime On pourra voir dans la clarté divine, Glisser dans les feuillages, les belles Sarrasines, Venant depuis longtemps se faire pardonner D'avoir été si belles, et légèrement habillées ; Punissant, malgré elles, des hommes voués à Dieu Figés pour l'éternité, la tête dans les Cieux. Mais si l'on démolissait enfin cette légende ?... Que moines et moinillons, libres et heureux S'éprenaient en toute liberté et simplicité De ces belles jeunes filles à la peau chaude et dorée Au pied de ces rochers aux allures si fières On pourrait voir défiler des familles entières Bien vivantes et joyeuses dans cette nouvelle ère Où l'Amour deviendrait ROI Où l'Amour serait la seule FOI Foi en la LUMIERE, Foi en la VIE. |