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Joseph ROMAN
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Né à Les Mées le 16 septembre 1767, fils de Antoine ROMAN et de Anne FREUD.
Il a épousé Suzanne Marie ROUGIER dont il a eu 4 enfants, Joseph Napoléon Jules, Edouard Antoine (cité plus bas), Marie Amabile Constance et Augustine Sophie.
Décédé à Les Mées le 7 juillet 1828.
Maire de la ville à la fin du Premier Empire (notamment en 1814).
Chevalier le 5 novembre 1806.
Officier le 21 juillet 1811.
Décoré à titre militaire.
Capitaine Adjudant Major.
Ses états de service sont les suivants : entre au service en 1785, sergent en janvier 1790, Adjudant Major Capitaine au 4ème bataillon des volontaires des Basses Alpes en 1793, il conserve ce même grade lorsque ce bataillon est incorporé dans le 39ème régiment d'infanterie de ligne.
Il débute sa carrière militaire dans le régiment du Cap et participe aux Campagnes des Colonies jusqu'en 1792. Il rentre en France et fait les campagnes militaires de 1793, de l'an 2 à l'an 8 (1794 à 1801) dans l'Armée des Alpes et d'Italie. En 1804/1805 il sert dans la flottille impériale (flottille d'invasion de l'Angleterre) et sert en 1805 à la Grande Armée.
Son nom est cité à deux reprises dans l'historique du 39ème régiment d'infanterie de ligne, dans la rubrique des officiers blessés au combat. Il est blessé une première fois au combat de Taufflers (Suisse) le 5 germinal an 7 (25 mars 1799), et plus sévèrement lors de la bataille d'EIchingen le 22 vendémiaire an 14 (14 octobre 1805); atteint de 7 coups de sabre il perd sa main gauche et 2 doigts de la main droite. Du fait de sa blessure il n'a certainement pas pu assister à la reddition de la forteresse autrichienne d'Ulm, 4 jours plus tard où, en récompense de sa bravoure, son régiment fut placé juste derrière l'Empereur devant qui défilèrent pendant 5 heures 30.000 prisonniers!
Il est admis à la retraite en 1806 et rentre aux Mées, pour peu de temps semble-t-il car on le retrouve en Espagne en 1811, où il reçoit sa nomination comme Officier de la Légion d'Honneur à Séville. Ne pouvant plus être combattant du fait de son infirmité il sert comme Capitaine Adjudant à l'Etat Major Général de l'Armée Impériale du Midi en Espagne.
Son dossier a le mérite d'être très complet puisque j'ai pu retrouver des pièces d'un intérêt historique certain, dont:
La demande de nomination dans la Légion d'Honneur signée de la main du vainqueur d'Elchingen, le Maréchal Ney (futur Duc d'Elchingen) adressée au Maréchal Berthier alors Ministre de la Guerre et Major Général de la Grande Armée. Petit détail amusant, le Maréchal Ney, sans doute encore peu au courant des grades de cette nouvelle décoration demande directement le grade d'Officier de la Légion d'Honneur pour Joseph Roman (qu'il appelle d'ailleurs Ramon).
Le brevet de nomination signé du premier Grand Chancelier de l'Ordre, le comte de Lacépède.
Le serment de fidélité que prêtait tout nouveau Chevalier ou Officier.
Le brevet de nomination au grade d'Officier et le visa du préfet apposé 4 ans plus tard à Digne sur ce document qui le reconnaît comme appartenant de droit au collège électoral du fait de cette décoration, et bien d'autres pièces encore.
Sa pension de capitaine s'élève à 2.134 Frs auxquels il faut rajouter les 500 Frs de sa Légion d'Honneur ce qui en fait un méen à l'aise (un ouvrier parisien perçoit à cette époque 600 Frs/an).
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Brevet de nomination au grade d'Officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur de Joseph ROMAN.
Ce brevet est signé de la main du premier Grand Chancelier de l'Ordre, le Comte de LACÉPÈDE. Ce même brevet a été visé par les autorités préfectorales et communales afin de faire reconnaître « de facto » l'admission de Joseph ROMAN dans le collège électoral du département
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