Les habitants du village reconnaissent la vertu d'une jeune fille et la célèbrent au cours d'une manifestation religieuse rassemblant la communauté. Le point fort de cette cérémonie est la pose d'une couronne de roses sur la tête de la vertueuse élue, d'où le nom qui lui restera de "Rosière". Quelques villes et villages, plus ou moins régulièrement au cours des siècles suivants adopteront cette coutume. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXème siècle et au début du XXème que cette pratique se vulgarisera. La nomination s'accompagne souvent d'une récompense: croix en métal précieux, somme d'argent
Un peu dans cet esprit, mais avec une finalité de mariage, Napoléon 1er, lors de son couronnement impérial en 1804 et les quelques années suivantes attribue dans certaines préfectures et sous-préfectures, des dotations à des jeunes filles qui se marieront avec des militaires.
En 1810, en l'honneur de son mariage avec Marie-Louise de Hasbourg, l'Empereur Napoléon 1er, dans chaque canton, offre une dot à la fille qui se mariera avec le militaire qui a fait le plus de campagnes. Quelques années plus tard, grâce à des donations, des legs testamentaires, de nombreuses communes de France vont instituer, annuellement, le couronnement d'une "Rosière".
Le village des Mées va jouer un rôle précurseur. En effet, au XIXème siècle Les Mées est la toute première commune des Basses-Alpes qui va célébrer le couronnement d'une "Rosière", en 1834.
Par la suite, nombreuses seront les communes à avoir leur "Rosière", (Digne établira annuellement une Rosière de 1847 à 1937).
Cette innovation, la commune des Mées la doit à Nicolas, Alexandre, Jean-Baptiste TAXIL, né aux Mées le 23 juin 1765. Dans son testament daté du 1er juin 1827 il indique: "Je lègue à la paroisse et à la commune des Mées réunies, une rente de trois cent dix francs que je possède sur le grand livre de la dette publique, inscrite sous le n° 1038. Laquelle rente sera employée annuellement à l'établissement et au couronnement d'une Rosière, dont le choix sera fait par un comité composé d'un représentant de la famille Taxil (le chef de la maison) et M. le Curé, ainsi que M.M. le Maire, adjoint et juge de paix. Elle sera prise dans la classe des pauvre cultivateurs demeurant dans la ville. Le choix ne devra tomber que sur la fille jugée la plus sage; et la plus vertueuse. Chaque année, le premier juin, les messieurs ci-dessus nommés, voudront bien s'assembler chez M. Taxil pour présider à cette nomination. Le jour de Saint Jean-Baptiste; ils auront la bonté d'aller prendre la jeune fille qui aura mérité la préférence, chez ses parents; laquelle vêtue de blanc, la tête couverte d'un voile de même couleur, sera conduite à l'Eglise pour y être couronnée par M. le Curé, qui célèbrera la Messe, après laquelle elle sera ramenée par les mêmes personnes chez ses parents. La rente échue, à elle acquise en vertu de sa nomination, restera en dépôt chez M. Taxil, pour lui être comptée le jour de son mariage, en présence de son futur époux et de ses parents".
Nicolas, Alexandre, Jean-Baptiste TAXIL meurt aux Mées le 19 juillet 1831. Son testament doit être mis en application. La commune des Mées par délibération du Conseil Municipal du 5 août 1832 accepte ce legs, de même que le Conseil de Fabrique de la paroisse qui l'avait accepté le 1er juillet 1832. Une ordonnance royale du 16 juin 1833 autorise la commune à bénéficier de ce leg. Toutes les formalités sont remplies. En 1834 a lieu la première cérémonie qui est exceptionnelle car trois Rosières sont désignées. Le testament prenant effet à la mort du donateur, il fallait nommer des Rosières pour les années 1832, 1833 et 1834.
Cette fête de la Rosière, est organisée avec tout un cérémonial grandiloquent, nécessaire pour faire l'apologie de la vertu féminine. Voici comment la relate "M. F. Aubert pharmacien instruit et maire des Mées", en l'année 1838.
"Le premier juin dernier, un comité composé suivant les intentions du fondateur, se réunit chez M. Taxil notaire, héritier du donateur. Ce comité fit choix d'une Rosière. Pauvreté et vertu sont les conditions qui doivent déterminer son jugement, mais à mérite égal c'est la plus pauvre qui a la préférence.
Le 24 juin est le jour fixé pour le couronnement de la Rosière. Mais une maladie grave dont un des membres de la famille Taxil fut atteint, fit renvoyer la cérémonie au 22 du mois suivant; ce jour là, à neuf heure du matin, M.M. le Maire, Adjoint et juge de Paix, se rendirent chez M. Taxil. Les dames de charité, qui dès la première année de l'institution se sont fait un devoir d'accompagner la Rosière à l'église, s'y trouvèrent aussi, et ainsi réunis, ils s'acheminèrent vers la maison de la jeune fille qui devait être couronnée. Elle parut bientôt habillée de blanc, la tête couverte d'un voile que les dames de la charité venaient d'y placer, et accompagnée de deux jeunes filles, également vêtues de blanc, qu'elles avaient choisies pour compagnes, l'une d'elles avait été couronnée l'année précédente. Ce petit cortège se rendit à l'église paroissiale. Un grand nombre d'habitants bordèrent les rues où il devait passer, divers groupes s'étaient formés sur la place au devant de l'église. Là plus d'une jeune fille enviait le sort de la Rosière; là plus d'une mère désirait de voir un jour son enfant chéri recevoir à son tour le prix de vertu; un vif intérêt se peignait sur la figure de tous les assistants.
Une table élégamment ornée de broderies, de guirlandes et de bouquets de fleurs, supportait une espèce de piédestal sur lequel était posé la couronne de roses, qui devait être la récompense de la sagesse. Cette table se trouvait dans le chur au devant des marches qui conduisent au sanctuaire. Un siège et un petit oratoire avaient été placés derrière cette table pour la Rosière, et sur les côtés deux autres sièges pour ses compagnes.
Un cur de vierges se fit d'abord entendre. La douceur de leur voix, un accord parfait dans l'exécution, la simplicité de leur chant, que relevaient encore le silence profond qui régnait dans l'église et le pieux recueillement des nombreux fidèles qu'avait attiré la cérémonie. Elle a produit sur les curs un effet difficile à peindre.
Ce chant cessa lorsque M. le Curé, accompagné de tout son clergé, vint entonner au pied du maître autel le veni creator qui fut chanté par tous les assistants. A la fin de l'hymne sacré, ce zélé pasteur monta en chaire, et fit d'abord connaître le nom du St Evêque qui institua le premier une rosière à Salency. Il paya ensuite un juste tribut d'éloges au citoyen vertueux qui, à l'imitation du St Evêque, a créé une récompense publique et annuelle pour la vertu. Ce digne prêtre, avec cette éloquence persuasive qu'il possède à un si haut degré, définit la vertu, et développa les avantages qui en résulteraient pour la société, si elle était protégée par tous ses membres. Il s'adressa ensuite à la jeune Rosière pour lui faire connaître, que l'hommage public que l'on venait de lui rendre, lui imposait l'obligation de marcher à l'avenir dans les mêmes voies qui l'avaient faite couronner aujourd'hui.
S'adressant enfin aux pères de famille, il leur fit comprendre que le bon exemple qu'ils donneraient à leurs filles était le moyen le plus sûr de les rendre dignes de recevoir à leur tour la couronne et le prix de la vertu.
Ce discours terminé, la Rosière vint se placer à genoux sur la dernière marche du sanctuaire pour recevoir des mains de M. le Curé, la couronne de roses qui lui avait été remise par M. Taxil.
Le sacrifice de la messe fut célébré par M. le Curé. Tous les frères et novices de l'école chrétienne, ainsi qu'un grand nombre de fidèles prirent part au banquet sacré. La Rosière couronnée fut ensuite ramenée chez elle; dans le même ordre et accompagnée par les personnes qui l'avaient conduite à l'église."
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Les premières Rosières ont été:
- Euphrosine COMTE en 1832,
- Marguerite SILVE en 1833,
- Marguerite CORRIOL en 1834,
- Marie-Anne JULLIEN en 1835,
- Appollonie AILLAUD en 1836,
- Marie ROCHEBRUN en 1837 et
- Marie BOYER en 1838.
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Deux années plus tard, ces nominations semblent avoir des conséquences bénéfiques sur la population féminine méenne, si l'on en croit M. F. Aubert, qui se félicité de "l'influence que cette institution, encore toute nouvelle, exerce déjà sur les murs des jeunes personnes du sexe, de la ville des Mées. (
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Une semence jetée dans une terre fertile pousse bientôt des racines, forme sa tige et porte des fruits précoces; de même l'institution des Mées n'a pas eu besoin d'un laps de temps considérable pour fructifier et remplir les vues de son fondateur. M. Taxil en instituant une Rosière aux Mées, ne fut certainement pas poussé par la vaine gaudriole de faire passer son nom à la postérité. En dotant annuellement une pauvre fille, une plus noble pensée le guidait; c'était la conservation des murs, c'était leur amélioration qu'il avait en vue. D'ailleurs il avait trop de pénétration, un tac trop délicat, il connaissait trop bien la moralité de ses compatriotes, pour ne pas prévoir les avantages que son légat procurerait aux générations futures de son pays natal. Car certes nous qui ne sommes que citoyen adoptif de la ville des Mées, nous pouvons cependant dire avec orgueil, que c'est une des communes du département où le sexe est le moins dépravé, et chez lequel l'exemple du bien peut agir avec le plus de succès. Par une conséquence toute naturelle, on peut assurer que pareil exemple présenté dans bien d'autres localités, produirait à coup sûr les mêmes résultats. Ce sont ces considérations qui nous ont engagé à remettre de nouveau sous les yeux de nos lecteurs, une institution que nous désirerions voir se répandre dans tout le département.
La commission chargée de faire le choix de la Rosière, n'eut les premières année de l'institution, aucune difficulté pour remplir les intentions du fondateur. Elle remarquait facilement une pauvre fille, se distinguant de ses compagnes par un extérieur décent, une conduite à l'abri de toute espèce de critique et par la pratique des vertus. La voix du peuple devançait le choix de la commission; elle lui désignait, en quelque sorte, celle qui devait mériter la préférence. Ce choix tomba d'abord sur celles qui animées d'un véritable esprit de religion, faisaient partie de la congrégation, en avaient adopté le costume et ses pratiques. Il est certain qu'elles devaient être remarquées les premières et obtenir la préférence. Elles avaient déjà donné un exemple de bonne conduite à imiter, à celles qui moins religieuses qu'elles, allaient cependant suivre leurs traces dans la voie de la vertu et leur en disputer le prix.
Dans les dernières réunions, la commission ne s'est plus trouvée bornée dans son choix. Non-seulement elle avait à choisir, comme les premières années, parmi les jeunes congréganistes, mais encore parmi d'autres pauvres filles qui commençaient à rivaliser avec elles par une réforme dans leurs murs; le nombre il est vrai, en était bien restreint. Elles n'avaient pas encore en général, acquis ce lustre qu'une bonne conduite peut seule donner avec le temps; semblable au lys au milieu des fleurs du désert, l'une d'entre elles éclipsant toujours ses compagnes, forçait le choix de la commission, et ne lui laissait aucune hésitation sur la décision qu'elle devait prendre.
Il n'en a pas été de même cette année; la commission a eu long temps à délibérer pour se déterminer dans son choix. Elle a reconnu que plusieurs pauvre filles avaient des droits égaux pour obtenir la couronne de roses. Même bonne conduite, même piété, même exactitude dans la pratique de leurs devoirs. Chacune d'elles en remplissait, en outre, un qui lui était particulier et que les circonstances lui imposait. Ici, c'était une fille dans le printemps de l'âge, servant de mère à ses jeunes frères orphelins, leur prodiguant ses soins avec la plus tendre affection; là, une jeune fille en domesticité volontaire, ne comptant pour rien la perte de sa liberté, s'imposait toutes sortes de privations pour substanter un père vieux et infirme; celle-ci courbée journellement dès sa plus tendre enfance, sous le poids d'énormes fardeaux, arrêtée même dans son accroissement, aidait sa pauvre mère à nourrir une nombreuse famille. Enfin toutes livrées aux plus rudes travaux, en proie aux besoins, dénuées de tout, supportaient avec résignation toutes les privations qu'entraîne la misère. Cependant elles n'avaient pas cru, que l'accomplissement de ces devoirs, put leur mériter la couronne. Aucune d'elles ne l'avait sollicitée; aucune d'elles n'avait été pressée dans la pratique de la vertu, par l'appas d'une récompense bien considérable pour elles, puisqu'elle pouvait leur assurer un avenir, et suivant l'intention du fondateur, leur faciliter un établissement; pareil motif n'avait pu leur suggérer l'idée de feindre des sentiments moraux et religieux qu'elles n'auraient pas eu. Les seuls moteurs qui les dirigeaient cela, c'était cette distinction flatteuse qu'avaient obtenue précédemment leurs compagnes, qu'elles désiraient obtenir à leur tour; c'était cet hommage public qu'elles enviaient; c'était cette considération que conservent toujours les anciennes Rosières, qu'elles voulaient partager. Telles sont les raisons qui ont pu déterminer ces jeunes filles à entrer dans le sentier de la vertu, à s'y maintenir et à persévérer dans leurs résolutions de réforme, pour mériter d'être couronnées à leur tour. Preuves certaines des avantages que présente cette institution, et de l'influence toujours croissante qu'elle exercera à l'avenir aux Mées, sur la moralité de ses habitants.
Ainsi, la jeune fille qui en proie aux besoins, entourée de séductions, a su conserver sa vertu dans l'indigence; celle qu'un mauvais exemple n'a pu pervertir ni entraîner vers le mal, quand par l'oubli de ses devoirs elle aurait pu diminuer ses privations; celle enfin qui, une fois entrée dans le sentier étroit de la vertu, s'y est maintenue, mérite que la société lui en tienne compte, et qu'en la distinguant de celles qui s'en écartent, elle en soit récompensée pour un hommage public.
Par son testament, M. Taxil avait ordonné que le couronnement de la Rosière aurait lieu le 24 juin, jour de la nativité de St Jean Baptiste. M. Taxil son neveu et son héritier, n'a pas cru pouvoir s'écarter de la volonté de son oncle, et voulant s'y conformer, la cérémonie a eu lieu le jour indiqué par le testateur. Cependant des circonstances impérieuses s'étant opposées, à deux époques différentes; à ce que le couronnement eut lieu le jour précité, la cérémonie fut renvoyée au dimanche d'après. Si l'intention de M. Taxil oncle, a été de donner à cette cérémonie toute la solennité possible, et la publicité qu'elle mérite; s'il a voulu qu'elle devint surtout profitable aux jeunes filles qui devaient naturellement s'y porter en foule. Il est certain qu'un jour de dimanche serait plus opportun que tout autre jour de la semaine. Nous avons remarqué une affluence d'habitants bien plus considérable ce jour là; la population presque entière se trouvait groupée dans les rues que devait parcourir le cortège qui accompagnait la Rosière. L'église paroissiale ne pouvait contenir tous ceux que la cérémonie attirait. Les jours de travail au contraire, la généralité de habitants se trouvant occupée aux travaux de la campagne, la ville est à peu près déserte; peu de personnes, surtout celles qui devaient en profiter n'y assistent pas. Nous pensons que M. Taxil ne s'écarterait pas de l'intention du fondateur, en renvoyant aux dimanche, qui suivrait le jour de la fête de St Jean-Baptiste une cérémonie faite pour présenter à une populations entière, le spectacle de la vertu couronnée.
Une observation que nous avons faite avec peine, c'est que dans le couronnement, la Rosière n'est accompagnée par aucun de ses parents; une distinction aussi flatteuse pour la jeune fille rejaillissant sur toute sa famille, il nous paraîtrait convenable que cette même famille fit partie du cortège et assista à la cérémonie. Il conviendrait beaucoup mieux, qu'une mère, des surs, accompagnasse la Rosière, que d'être suivie seulement par deux compagnes que l'on pourrait cependant conserver sans inconvénient.
Puisse l'exemple de M. Taxil trouver beaucoup d'imitateurs dans le département? Puissions nous voir nombre de nos communes, dotées d'une institution que nous pouvons regarder comme un moyen propre à coopérer à la régénération des murs de la société."
Cependant, après quelques années de couronnements, certaines petits problèmes apparaissent. En 1852, "sur vingt Rosières choisies depuis 1832, onze seulement sont établies et comme la rente échue à chaque Rosière ne put être touchée qu'en cas de mariage, la part des neuf Rosières non mariées reste en dépôt improductif chez M. Taxil. Ce qui présentera un jour la question de savoir à qui doit appartenir la rente de la Rosière qui décèdera sans se marier". Avec le temps et le caractère routinier que prend cette institution, les nominations sont délicates, contestées, partiales
, ce qui génère des mécontentements, des jalousies
En cette même année 1852, le Conseil de Fabrique de la paroisse, s'inquiète "parce que l'institution de la Rosière ne donne pas tous les avantages qui semblaient devoir en résulter, et que la population peu considérable du pays limite le choix de la Rosière dans un cercle trop restreint pour offrir chaque année un sujet qui dans les conditions voulues par le fondateur réunisse les qualités désirables."
Le Conseil Municipal de même que le Conseil de Fabrique sont conscients de tous ces problèmes, et souhaitent transformer la rente de la Rosière en l'entretien "d'un ouvroir école gratuit qui produirait un bien réel parmi les jeunes filles pauvres qui sont souvent laissées à l'abandon et sans aucune instruction ne pouvant payer les mois d'école."
Mais les décisions, les changements ne sont pas faciles à prendre, et puis il y a le respect du testament.
Finalement les Rosières méennes seront couronnées jusqu'en 1874, avec plus ou moins de solennité et d'enthousiasme selon les circonstances et les personnes.
Laurence MATHAUDY est la dernière Rosière couronnée aux Mées par M. Chaix curé de la paroisse.
A partir de 1875, le couronnement de la Rosière n'a plus lieu. La dotation est affectée au traitement de la directrice de la salle d'asile (Sur Clémence, religieuse de la Sainte-Enfance) qui allait être établie prochainement. L'asile, école qui accueille les enfants, filles ou garçons, de 2 à 6 ans, ouvre ses portes le 1er octobre 1877, « il est placé sous le patronage de St Jean-Baptiste patron de M. Taxil Jean-Baptiste, Nicolas, Alexandre (
). Pour conserver le souvenir de l'origine de la libéralité de M. Taxil, chaque année, les enfants de l'asile assistaient à la messe et priaient pour le bienfaiteur de cet établissement, le testataire avait fixé le jour de la Saint Jean-Baptiste pour le couronnement de la Rosière. »
La dotation Taxil a été employée à l'asile jusqu'en 1903 où l'asile est devenu l'école maternelle publique.
Après 1903, la dotation est utilisée pour subvenir aux besoins de femmes âgées ayant peu de ressources.
Puis petit à petit cette donation a dû se fondre et disparaître.
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