Le Mot du Président |
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Dès le passage de l'année 2000 franchi (quel effort !).
Après une exposition très réussie sur les rochers, les Amis des Mées se sont attelés à la commémoration de la résistance des Bas-Alpins au Coup d'Etat du prince Louis Napoléon. Il est proposé une série de questions-réponses qui permet de mettre un point final à 2001, année de la commémoration de 1851. Pour quelles raisons a t-on commémoré le soulèvement des paysans des Basses Alpes de 1851? Notre association a pour objet social de transmettre à tous et par tous moyens, les connaissances accumulées sur notre passé. Dès 'sa constitution, il avait été convenu que celle-ci approfondirait les connaissances sur le sujet. Le combat qui a eu lieu à proximité de notre village, le 9 décembre 1851, et ses suites avec l'édification de la Fontaine monument, constituent des pages importantes dans l'histoire locale. Ces événements rejoignent l'histoire nationale et conduisent à leur évocation dans divers livres d'histoire et publications. Nous ne pouvions ignorer cette insurrection de 1851. Quelle commémoration ? En bref, avec la municipalité, nous avons accueilli le 16 novembre une Veillée "Chambrette" présentée par les archives départementales car ce "lieu de vie" pour nos aïeux fut déterminant dans l'organisation de la résistance. Cette soirée aura été en même temps un moment d'émotion et un mélange de théâtre, de plaisirs gustatifs dans un cadre d'époque. Rien n'avait été laissé au hasard. Il en a été de même le 2 décembre avec la marche depuis Malijai, à la tombée de la nuit, afin d'évoquer modestement la marche nocturne des paysans de Digne aux Mées. L'entrée dans le village au son des tambours, à la lueur des flambeaux et pas moins d'une compagnie théâtrale, a impressionné marcheurs et badauds. Une collation, un vin chaud au bivouac, une exposition. de documents et une soirée musicale attendaient tout ce monde enthousiasmé. L'Association a ainsi mis sur pied plusieurs manifestations ouvertes à tous et entièrement gratuites. Il y en avait pour tous les goûts et tous les publics. S'y ajoutent l'édition de deux cartes postales et la réalisation d'une brochure sur l'événement. Comment mesurer le travail réalisé? J'ai l'honneur de présider l'association (sans Coup d'Etat, ni sans coup férir), et je ne peux qu'être fier des efforts effectués par ses membres, Ce ne sont pas des centaines mais des milliers d'heures qui ont été nécessaires pour effectuer des recherches, recenser les documents, trouver de l'iconographie (ou en fabriquer !...), écrire les textes, terminer très tard certaines soirées pour préciser les détails de la marche et de l'accueil, confectionner la brochure, acheter et préparer les boissons et les collations alléchantes pour plusieurs dizaines de convives ... Serait-ce de l'autosatisfaction ? Donner un coup de chapeau à une quinzaine de bénévoles qui ont consenti à affecter plusieurs jours de leur temps disponible à la mise au point de ces manifestations mixant connaissances historiques, expressions théâtrales et convivialité, semble la moindre des, choses. Mais qui le leur a demandé? Certes, ils étaient bénévoles. Personne ne les a obligés ! Ils ont même obtenu des satisfactions! Celle par exemple de réaliser collectivement un ensemble de projets ! Ils ont également franchi plusieurs paliers dans la difficulté: c'était long (cela a duré plus d'un an), éprouvant (cela n'a pas toujours été le projet de tous), onéreux (même si la couverture financière est satisfaisante, grâce notamment à l'aide du Conseil Général) et audacieux sans savoir qui viendrait (mais la presse et le temps les ont bien aidés). Leurs manifestations ont-elles eu le succès escompté ? L'essentiel est que les Amis des Mées soient satisfaits du devoir de mémoire de 2001, car s'il est une certitude, c'est qu'ils ne participeront pas à celui de 2051 Nous pouvons passer à autre chose ! ... Ce ne sont pas les chantiers ouverts et tous ceux à ouvrir qui manquent. |