Les Mées : 70 ans d'évolution

70 ans est la durée de vie moyenne d'un homme, et durant ces 70 dernières années qu'aura t il vu ?

La disparition complète de l'élevage à l'exception notable des poules pondeuses. Les animaux de trait et ceux de production (lait, viande) ne sont plus présents dans les fermes à partir des années soixante. Les derniers élevages de brebis ont cessé vers la fin des années quatre- vingt.

Les céréales progressent régulièrement, surtout pour les cultures irriguées (Les Mées, 1ère commune en maïs) avec l'installation de l'aspersion sur les plaines à partir de 1974, et avec l'essor du blé dur. Le système d'aides européennes depuis la réforme de la PAC de 1992 modifie encore ces tendances et réintroduit les jachères:

L'arboriculture est toujours présente sur le terrain plus particulièrement en pommiers. Les poiriers, les pêchers,et les abricotiers occupent des surfaces moins importantes. L'olivier massacré par le gel de 1956 est reparti, il connaît même depuis quelques temps un engouement extraordinaire. L'huile produite, future AOC, est un fleuron des produits de qualité. Il n'y a pratiquement plus d'oliveraies abandonnées.

La chute inexorable du vignoble a conduit celui-ci à quelques petits hectares. Berceau du côteaux de Pierrevert, notre commune ne fait même plus partie de la zone d'appellation.

Si le nombre de tracteurs est stable, leur puissance a fortement augmentée. Les exploitations sont entièrement mécanisées, tous les outils agraires sont soit automoteurs, soit traînés ou portés par les tracteurs.

Le nombre d'exploitants varie beaucoup, la définition d'exploitant à titre principal est récente. Actuellement nous pouvons estimer à environ 30 exploitants ceux qui le sont à titre principal.

Voilà, en quelques chiffres et quelques mots, retracée dans le contexte d'une agriculture en pleine mutation, l'histoire agricole de notre village, lequel n'a pas échappé à cette modernisation. Les anciens seraient fiers de constater que les paysans méens actuels ont su relever tous les défis pour maintenir une agriculture vivante L'avenir, mélange d'espoir et d'incertitudes, devrait permettre aux productions de qualité de notre terroir de se développer et ainsi de maintenir une vie agricole intense nécessaire a un bon équilibre communal.

NB: il est quelquefois difficile voire impossible de comparer les chiffres issus des statistiques. En effet celles-ci ne recouvre pas les mêmes définitions, et nous pouvons ainsi trouver quelques voleurs étonnantes pot exemple: absence de mûriers en 1929, surface cadastrée communale, nombre d'exploitants agricoles. A part ces cas isolés l'ensemble des statistiques représente une mémoire chiffrée venant étayer celle des hommes.

Nos remerciements au service statistique de /a DDAF 04 qui a mis à notre disposition ses archives et pour son accueil sympathique.