Les Amis des Mées

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Henri Raibaud-l'Ange

Sa famille

Son père, Esprit, Henri, Marc, Marcellin RAIBAUD-L'ANGE est né à Grasse vers 1771, il décède à Aix le 30 septembre 1855.

"Il s'établit à Marseille sous l'Empire pour se livrer au commerce. Plein d'ardeur et d'activité, il choisit la carrière qui convenait le mieux à son caractère aventureux et se fait armateur de corsaires. Les croisières de ses navires furent heureusement combinées et malgré l'inquiète surveillance des Anglais, quelques prises entrèrent dans nos ports et dédommagèrent les intéressés des pertes qu'ils durent inévitablement subir "

Statistique morale de la France - Biographie par département des hommes remarquables sous la direction de M. ANDRAUD. Juin 1829.

En 1811 il épouse Anne COMTE dont il a trois enfants:

  • Henri, Jean né en 1813.

  • Louise, Henriette, Zoé née en 1816 qui épouse en 1836 Xavier Elzéar TESTANIERE de MIRAVAIL. Louise, Henriette, Zoé, meurt en 1837 en mettant au monde une fille Marie, Henriette, Anne (1837-1920) qui épouse en 1859 Louis Joseph de BRASSIER Marquis de JOCAS (1838-1882). Ils ont quatre enfants, l'aîné Marcel de BRASSIER, Marquis de JOCAS (1863-1930), héritera du domaine de Paillerols.

  • Adolphe, Henri, Maximin (1819-1885), marié en 1859 à Élisabeth Pauline BUGNON (1834-1918) dont il a trois filles : Marie Nelly (1866-1882) la plus jeune, meurt à 16 ans; l'aînée Gabrielle (1860-1913) et la cadette Valentine (1861-1921) épousent respectivement deux frères: Jules, Joseph AMAUDRIC, Comte du CHAFFAUT, en 1880, et Melchior AMAUDRIC du CHAFFAUT en 1886.
Esprit RAIBAUD-L'ANGE, l'année de son mariage achète le domaine de Paillerols (le 6 juin 1811) à Madame LAPLACE, veuve de Jean-David BAUX (notaire DORRE à Marseille). Le domaine de Paillerols appartenait, au moins depuis le XIIème siècle, à l'Abbaye de Boscodon (ordre de Chalais) qui y avait installé un prieuré. Ce domaine fut vendu le 20 février 1792, comme bien national, à Jean-David BAUX, négociant à Marseille. Esprit, vient habiter par ici, car en 1813, lors de la naissance d'Henri, il est mentionné comme "propriétaire" et "demeurant aux Mées ". Il s'intéresse aux théories du socialisme utopique, qui prônent, une société de partage communautaire (tels FOURIER, CONSIDERANT,...), un humanitarisme démocratique (tels, OWEN, CABET,...). C'est certainement vers 1818 qu'il entreprend la construction du château de Paillerols, car cette année là il emprunte une forte somme d'argent: 40.000 francs (ITARD, notaire à Digne).

Il se lance dans l'agriculture. "il a cherché dans les travaux agricoles une autre source d'émotions, un autre aliment à l'activité qui lui est propre. Il s'est voué tout entier à l'exploitation de ses terres, et a opéré dans la culture des améliorations notables. Les vins très estimés que produit ce terroir ont dû à ses expéditions lointaines une réputation nouvelle, et toute la contrée a nécessairement profité de cette augmentation de débouchés.

Lorsque l'hiver 1820 eût fait périr les oliviers de la Provence, tous les agriculteurs éclairés s'empressèrent de faire jouir le public de leurs observations sur les améliorations à introduire dans la culture de ces arbres, et sur le meilleur mode à mettre en usage pour leur reproduction et leur conservation. M. RAIBAUD-L'ANGE se mit sur les rangs et la brochure qu'ïl publia fut distinguée."

Statistique morale de la France - Biographie par département des hommes remarquables sous la direction de M. ANDRAUD. Juin 1829.

Esprit RAIBAUD-L'ANGE est à l'origine des démarches pour la division de la commune des Mées. "La tête un peu vive de M. RAIBAUD-L'ANGE lui a attiré quelques désagréments de la part des habitants notables des Mées, qui, soit par esprit de contradiction, soit par conviction, se sont toujours opposés à ses projets. Une demande qu'il a adressée à l'administration à l'effet d'obtenir la séparation du territoire des Mées en deux communes distrinctes a surtout soulevé les haines, et toutes les intrigues locales ont été mises en oeuvre pour la faire rejeter ".

Statistique morale de la France - Biographie par département des hommes remarquables sous la direction de M. ANDRAUD. Juin 1829.

C'est lui aussi qui avait préparé vers 1830 le projet du pont de Dabisse sur la Durance qui a soulevé une mémorable discussion. Son fils Henri, sera beaucoup moins polémiste que lui, il essaiera plutôt de rassembler, de rapprocher les hommes.

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