Au Pourcelles, comme à Dabisse et aux Mées, il y avait four communal où les habitants pouvaient cuire leur pain.

Ce four à pain des Pourcelles, personne ne le remarquait plus, abandonné qu'il était au bord de la route, sans toiture et complètement envahi d'herbes folles.

Et puis, il y avait si longtemps qu'il n'avait plus servi. Aucune mémoire, même la plus âgée du village ne se rappelait l'avoir vu en activité.

Pourtant, au milieu de ses décombres la bouche du four s'ouvrait sur une voûte encore bien conservée, dont les pierres taillées et bien assemblées n'avaient pas bougé. Alors quelques habitants des Pourcelles ont pensé qu'il pourrait peut-être bien encore servir un jour, ce vieux four, et ils nous ont sollicité ainsi que l'association Alpes de Lumière, pour envisager sa restauration.

Cette ancienne propriété communale était passée dans le domaine privé de la famille SIAUD, car la parcelle contenant le four avait été échangée, il y a quelques années, par la municipalité, contre une autre nécessaire à l'ouverture d'un chemin.

La famille SIAUD, soucieuse de conserver la culture et le patrimoine local était prête à donner le four à la municipalité.

Ce qui fut fait au cours de l'année 1991. Un dossier préparé par Eliane GAUTHIER, les Amis des Mées, est bien conseillés par Alpes de Lumière, était déposé auprès de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports en novembre 1990. Cela permettait d'obtenir au cours de l'année 1991 une subvention pour cet aménagement.

Grâce à cet apport nous allons pouvoir nous mettre à l'œuvre, avec l'aide de tout ceux qui le souhaitent, et nous allons nous engager dans cette restauration. Un premier chantier de déblaiement et de nettoyage des abords avait lieu en janvier 1991. Cette année 1992, dans le cadre d'un projet pédagogique, les instituteurs de Dabisse vont avec les élèves travailler autour des thèmes du blé, de la farine, des fours, du pain. Ainsi les enfants seront également associés à cette réalisation.

Et, quand tout cela sera mené à bien, alors, nous allumons les fagots dans le four qui "tubera" à nouveau, nous pétrirons la pâte, elle lèvera, nous enfournerons, l'air embaumera de cette odeur incomparable du pain en train de cuire. Nous pourrons alors dans la joie, partager le pain du travail et de l'amitié.

Le four des Pourcelles tel qu'il devrait apparaître après sa restauration.