|
HYGIÈNEDE L'ENFANTDEPUISLE MOMENT DE SA CONCEPTIONJUSQU'À L'ÉPOQUE DU SEVRAGEPar de Docteur Gustave CANTELAux Mées (Basses-Alpes) GUIDE INDISPENSABLE AUX MÈRES---------------------- A TALLARD-JAUNET Éditeur à Guincourt, Par Tourteron (Ardennes) 1860 | CHAPITRE X. De l'allaitement par une femelle d'animal. Quelques circonstances exceptionnelles, la faiblesse de la mère, la maladie, l'impossibilité de se procurer une nourrice, peuvent autoriser ce mode d'allaitement; mais il est des cas où la conscience doit faire une loi aux parents de suivre cette pratique. (...) Les chèvres, les brebis, les anesses, les vaches, sont les femelles qui servent ordinairement à cet usage, et parmi elles, c'est la chèvre qu'il faut préférer. La grosseur et la forme de ses trayons, que la bouche de l'enfant peut facilement saisir, la facilité avec laquelle on la dresse à présenter la mamelle à l'enfant, l'attachement qu'elle est susceptible de contracter pour lui, sont les motifs qui dirigent dans ce choix. (...) |
CHAPITRE XI. De l'allaitement au biberon. C'est une pratique vraiment déplorable, que celle qui consiste à remplacer le sein d'une mère ou d'une nourrice par une bouteille destinée à cet usage, et bien connue sous le nom de biberon. "Comment suppléer, dit M. Bouchut, aux qualités d'un bon lait de femme, qui seul est l'aliment naturel de l'enfant? Comment obtenir cette température douce, toujours égale de ce liquide, et de quelle manière espère-t-on remplacer la couvée de la mère sur le nourrisson qui est suspendu à son sein?". |
C'est assurément chose impossible. Aussi on peut dire d'une mère qui, au moment de la naissance de son enfant, a l'idée arrêtée d'élever celui-ci au biberon exclusivement, qu'elle a bien le dessein de la laisser mourir. Ce mode d'alimentation réussit quelquefois : Si on le commence après plusieurs mois d'allaitement par une nourrice; s'il est employé concurremment avec le lait de la mère, insuffisant quoique de bonne qualité, c'est alors un traitement mixte; enfiin, si les enfants sont robustes, vivent à la campagne, et trouvent, dans l'insolation et un air pur, des avantages qui contre-balancent jusqu'à un certain point les effets perncieux de cette nourriture artificielle. (...) |