Un cadeau de mariage impérialNapoléon 1er ayant divorcé de Joséphine TASCHER de la PAGERIE (veuve du général de BEAUHARNAIS), qui ne lui avait pas donné d'enfant, épouse le 2 Avril 1810, Marie Louise de HABSBOURG, fille de l'empereur d'Autriche.Pour fêter l'événement, l'Empereur offre une dot, par canton, à une fille à marier, mais le choix de l'époux est délicat.... "M. M. sa Majesté l'Empereur Napoléon a voulu signaler l'époque de son union avec l'Archiduchesse Marie Louise d'Autriche en faisant le fond de la dot d'une fille par canton, pour être mariée avec le militaire qui aura fait le plus de campagne au service de sa majesté. Les militaires de la commune retirés du service n'étant point dans l'intertion de se marier, je dus écrire à M.M. les maires du canton à l'effet de faire concourir les militaires retirés dans leurs communes aux bienfaits de cette disposition. Les nommés Pierre FERAUDOT de Chènerilles et Joseph FERAUD de Puimichel se sont présentés. Le premier a servi pendant les années VIII (1800) et IX (1801) dans l'armée des Grisons, XII (1803) et XIII dans l'armée des côtes de l'Océan et 1805, 1806, 1807 dans la Grande Armée. Il a obtenu un congé de réforme.
Le deuxième, Joseph FERAUD a servi depuis le 24 septembre jusqu'au 20 Messidor au XI (9 juillet 1803) qu'il obtint également un congé de réforme. Les deux militaires sont porteurs des certificats très honnorables, il serait à désirer que nous eussions plus d'un choix à faire pour couronner le courage de ces braves guerriers, mais d'après les dispositions du décret du 25 mars, la préférence, devant être accordée au militaire qui a fait le plus de campagnes, notre choix doit nécessairement tomber sur Joseph FERAUD de Puimichel. Vous devez faire choix également de la fille qui doit être unie à ce militaire, son voeu s'est porté sur Victoire MATHERON. Elle estdigne de lui être associée par sa bonne conduite et son honneteté..." Evidemment, ces militaires n'étaient plus tout à fait des jeunes premiers (ils avaient déjà de nombreuses heures de service) mais c'était des bons partis et la dot facilitait les choses et puis peut-être aussi qu'en ce temps là, l'amour était déjà aveugle... |