Lorsque les loups hantaient les bois des Mées
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"Il sera fait les 26 et 27 de ce mois (mai 1806) dans tous les bois de cette commune une battue générale avec chiens et armes à feu pour détruire les loups.
Pour l'exécution de cette mesure, il sera formé quatre détachements de chasseurs, le premier pour les bois depuis le terroir de Malijai jusqu'au vallon de St Joseph, il sera commandé par... (le nom n'est pas inscrit). Le deuxième depuis le vallon de St Joseph jusqu'au vallon de Vaugirard, il sera commandé par Joseph FRISON. Le troisième pour le bois de la Haute Montagne, il sera commandé par Félix GUILLOT. Le quatrième pour les bois depuis le vallon de Vaugirard jusqu'au terroir d'Oraison, il sera commandé par Toussaint NIEL.
Les bergers avec leurs chiens seront tenus de se joindre aux chasseurs. Les commandants de chaque détachement pendant les deux jours ci-dessus désignés et qui correspondent aux lundi et mardi après la fête de la Pentecôte auront soin de rassembler les chasseurs desquels il leur sera donné liste et les bergers avec leurs chiens. Ils les conduiront dans les bois qui leur seront indiqués et pendant tout le jour, depuis le soleil levé jusqu'au soleil couché, ils feront des battues pour chasser les loups et les tuer s'il est possible. Ils défendront aux chasseurs de tirer sur le gibier et rendront compte au maire de la conduite de chacun en particulier, en lui transmettant le nom de ceux qui auraient tué quelque loup."
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Ça c'est de la battue organisée militairement, mais nous n'avons pas su si un ou plusieurs loups avaient fait les frais de cette traque. Ces battues n'arrivèrent pas à exterminer les loups, car en 1851 il y avait toujours des loups, au mois de juin et de juillet 1851 le préfet autorise le maire des Mées à organiser une chasse aux loups.
Les loups ont pratiquement disparu du territoire français au début du XXème siècle. A la fin du XVIIIème siècle on tuait, en France, plus de deux mille loups par an. La peur du loup n'était, alors, pas un mythe.
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