« On entrait dans la ville de ce même coté, par deux grandes portes bien fortifiées par des tours élevées, des ponts-levis et autres ouvragés de l'art.
La première de ces portes et la plus haute, s'appelait de "Bédouine", du nom d'une ancienne famille distinguée de ce pays, et qu'elle conserve encore aujourd'hui, quoi qu'un peu défigurée, sous le nom de "Bédouin"...
Ses remparts, du côté du levant, s'appuyaient sur le torrent de la Combe, où était une grande tour appelée la TOUR DE MENON, où un particulier nommé Jean BARRAS, édifia en 1623... une chapelle sous le nom de Sainte-Anne : ils. étaient prolongés jusqu'au sommet du rocher. On reconnaît encore les vestiges à un endroit où le rocher est taillé et où étaient établies les fondations des remparts de ce côté qui devaient être inaccessibles, et par des restes de bâtisse qui subsistent encore vers le milieu du rocher en ligne droite de la tour et du sommet. Au sud ils commençaient à la Tour de Menon, placée dans l'angle, et longeaient le torrent de la Combe ; un fossé large et profond en rendait l'abord très difficile.
L'autre s'appelait la porte de Saint-Christol. C'est celle sur laquelle est bâtie une partie de la maison des hoirs MAURE...
Les remparts entre ces deux portes étaient fortifiés par une grande tour, vis-à-vis la place du Barda, près du grand four et où était l'horloge il y a deux siècles. Ils étaient prolongés sur la même ligne jusqu'à la raison vis-à-vis la fontaine...
La ils formaient un angle sur lequel était une autre tour qui subsiste encore en grande partie et sur laquelle est tracé un cadran solaire. De là ils descendaient jusqu'à l'autre porte qui correspond à celle de Saint-Christol, et était appelée de Bertrand-de-Bras du nom d'une très ancienne famille du pays....
Une autre tour était, également construite sur cette porte et ce qui en reste sert de maison d'habitation...
Les remparts de ce côté inférieur de la ville, devaient pareillement être flanqués de tours, mais on n'en voit plus de vestiges... De cette dernière porte, les remparts allaient se joindre au rocher... »
Jean-Jacques ESMIEU
"NOTICE SUR LA VILLE DES MEES" - 1803
Nous avons essayé à partir d'éléments existants de reconstituer les remparts qui fermaient la ville des Mées au Moyen-âge.
Des éléments positifs comme les portes Saint-Christol, Saint-Michel et la porte Bédouine attestent de sa position. Les écrits d'ESMIEU dans son livre "Notice sur la Ville des Mées'' en restituent encore quelques rudiments disparus aujourd'hui.
Le tracé que nous avons imaginé est basé sur ces renseignements. Nous cherchons des preuves tangibles de son emplacement réel : reste de murs, caves, percement éventuel lors de travaux...
L'endroit le plus flou reste entre la porte Saint-Christol et la tour qui se trouve un peu plus haut au Sud-est, quartier qui a subi de nombreuses modifications à travers les années passées. Pourtant un reste de mur prouve son existence au niveau même de la rue Clovis Picon (angle de la rue du Rocher).
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La Porte de Bédouine
(côté rue Clovis-Picon)
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Emplacement des remparts
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Position des portes
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